Le déclic, au moment où on ne s’y attend plus

Delphine est une de mes anciennes coachées. Elle vit en France et est venue à Montréal il y a deux semaines.

On s’est vues, et c’était juste fantastique.

J’ai eu envie de pleurer, tout ce qu’elle m’a raconté m’a énormément touchée. Que d’évolutions dans sa vie …

C’était tellement beau que j’ai eu envie de partager ce qu’elle m’avait dit.

J’aime l’idée que les Avocates & bien + parlent aux Avocates & bien + !

Qu’elles s’inspirent les unes les autres.

Delphine a accepté, elle a pris la parole dans ma toute dernière newsletter.

Voici son message.

Montréal, 10 avril 2024

Je suis installée dans un café adorable jusqu’à son nom « La Brume dans mes lunettes ». C’est mon bureau pour ce matin…

Télétravailler quelques heures par jour, très loin de mon Cabinet.

Voyager sans lâcher complètement mes dossiers… Mais réussir à partir quelques jours néanmoins.

Marcher des heures le sourire aux lèvres et la tête dans les nuages, et me perdre joyeusement dans une ville que je ne connais pas, prendre des habitudes dans un quotidien qui n’est pas le mien…

Nous sommes deux jours après l’éclipse solaire que j’ai observée avec Sabine, à Montréal, le long du canal de Lachine.

On dit que l’éclipse signale un moment de renaissance émotionnelle, l’occasion de se défaire des anciens schémas et d’accueillir le nouveau. C’est exactement ça.

La fatigue, que je traîne comme une chape de plomb depuis des mois, s’est évaporée.

Je retrouve mon énergie et je fais des réserves comme Sullivan et Bob Razowski dans « Monstres et Cie »… (référence spéciale pour mes quatre enfants).


Mais, en vérité, l’éclipse n’y est pas pour grand-chose.

Elle vient juste souligner le moment, le changement qui s’opérait subrepticement depuis des mois et qui se met en place In Real Life…

Je passe de la réflexion interminable, voire de la rumination inutile, à l’action.

Sabine dit que le coaching consiste à planter des graines qui prennent leur temps, celui dont nous avons besoin…

Et puis, alors s’opère un déclic, le plus souvent au moment où on ne s’y attend plus.

Pour moi, c’était la lecture de la newsletter de janvier d’Avocate & bien + (à retrouver ici), dans laquelle Sylvie raconte comment elle est partie passer un mois à Hong Kong, comment elle a réalisé qu’elle n’avait pas besoin de plus de repos, mais de quelque chose qui la nourrisse.

Je savais bien que ma fatigue latente ne disparaissait pas même après un week-end à ne rien faire…

Je n’en reviens pas de devoir aller jusqu’à l’épuisement pour m’en rendre compte et ce, malgré les alertes répétées et l’inquiétude grandissante de mes proches…

J’aurais pu accuser mon travail de dévorer ma vie et ce serait peut-être un peu vrai.

Mais ce serait oublier comme j’aime mon travail d’avocate, comme j’aime mes dossiers, les rencontres avec mes clients que j’accompagne, avec d’autres professionnels passionnants et passionnés, dans des moments importants de leur vie.

Tant de consœurs, brillantes et bosseuses, quittent la profession, parfois dès les premières années d’exercice, d’autres plus tard parce qu’elles en ont fait le tour.

Près d’un tiers des avocats font « tomber la robe » avant leur dixième année d’activité…

L’éternel syndrome de l’imposteur ressurgit et je me trouve bien prétentieuse d’oser évoquer les consœurs qui travaillent, avec acharnement, dans les prestigieux cabinets anglo-saxons, parce que ma façon d’exercer ce métier n’est évidemment pas comparable à la leur.

Je veux simplement dire que la robe d’avocat n’est pas un uniforme et que nous pouvons la porter comme elle nous va le mieux.

Il n’y a pas une seule manière d’être avocate et l’on exercera différemment au fur et à mesure de l’évolution de nos carrières.

Sabine reprend souvent cette notion de CDD.

Osons réinventer et renouveler notre mode d’exercice professionnel pour être l’avocate qui nous ressemble.

Delphine

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